« Okay Baku'. Aujourd'hui, t'y mets du tien. »

Son Héricendre émit une flamme plus flamboyante en guise de réponse positive, gage de sa bonne volonté. Depuis le temps, il s'était habitué au regard dur mais aucunement menaçant de son dresseur, étant parvenu à surmonter sa timidité avec la personne qui le nourrissait. Ne pouvant jouer avec le feu dans son campus et encore moins dans sa chambre d'étudiant, Helios avait choisi un parc sans aucun risque d'incendie pour s'exercer à caresser son pokemon sans aucun risque de brûlure. Il savait que c'était possible et il avait vu bon nombre de tuto' d'un type qui dressait des Galopas à ne pas brûler leurs cavaliers.
Plus loin, Volcom se baladait dans le gazon, allant et venant entre les différentes personnes qui traversaient le parc, à la recherche de caresse gratuite. Le blond le laissait faire, d'avantage concentré sur son deuxième compagnon qu'il connaissait depuis moins de temps. Il avait établi un exercice avec lui qui consistait à mettre la main au-dessus de son dos, tandis que l'autre désigné une ligne graduée que son starter devait fixer tout en tentant de tempérer la chaleur ressentie par ses flammes. Sans que la paume de sa main ne brûle, la température était encore élevé, lui donnant une impression d'inconfort. Mais au fil des minutes, Helios pu enfin rentrer en contact avec la peau incandescente de l'hérisson. Le résultat n'était pas parfait, mais une nette progression se faisait sentir tout les jours un peu plus.
Le jeune homme se laissait tomber couché dans l'herbe, laissant enfin un peu de répit à son compagnon qui, cessant toute flammèche, vint poser son menton sur sa jambe tandis qu'il fermait les yeux pour profiter du soleil. Helios soupirait alors doucement, jusqu'à ce qu'un roucoulement soit trop proche de lui à son goût. En un sursaut, il se redressait donc pour saisir son Lixy qui lui ramenait, tout guilleret, un Poichigeon dans la gueule. Quelque peu pris de panique, il remua son lion bleu à l'envers, la tête vers le bas, jusqu'à ce qu'il se décide à lâcher l'oiseau en détresse, pas encore complètement dans l'incapacité de battre des ailes.

« Non, non ! Tu lâches ! »