Voici venir le plus pétillant, distingué et intelligent apiculteur de Sinnoh – pas dur avec l’absence de concurrence tu me diras. Je suis quelqu’un qui abandonne pas pour un rien et qu’a de la détermination à revendre, en même temps je ne ferais pas ce job sinon… J’suis comme ça moi, rien ne m’arrête : ni la pluie, ni la misère, ni la police (enfin, sauf une ou deux fois). Ne vas pas croire que je suis une bosseuse excessive non plus attention, j’aime me détendre et profiter de la vie aussi. Se poser le soir après une dure journée devant un bon film, un Biscuit sur les jambes et un chéri accolée au bras c’est ma définition du bonheur !

En parlant de chéri, c’est vrai que les garçons c’est aussi une de mes passions. Je suis une personne très ouverte qui aime beaucoup les nouvelles rencontres et qui ne veut surtout pas entendre parler de relation exclusive. Ma situation sentimentale me convient parfaitement à l’heure actuelle et j’ai rien envie de changer. Autre remarque vu que j’aborde ce genre de sujet, même si être genrée au féminin ne me dérange pas, je ne me sens pas vraiment femme. Si on veut rentrer dans les détails, je me définis comme étant non-binaire.

Bref je suis quelqu’un de super sympa, je suis ton meilleur ami mais en un peu moins bleu. Si jamais t’as besoin d’argent, ou d’astuce pour frauder les impôts, hésites pas… À m’en filler, parce que j’avoue que je suis pas la plus douée pour ça.

Bon, par où commencer ? J’suis née à Vestigion, un coin ennuyeux où rien ne me plaisait quand j’étais môme. Heureusement j’avais mon pépé de l’autre côté de la forêt, à Floraville. Autrefois le paradis des apiculteurs, l’endroit paraissait désormais triste et mort avec seulement une dizaine d’Apitrinis restants. Cela en avait dissuadé beaucoup de continuer la profession, mais pas papy Moroz ! Il avait gardé la tête haute et les mains dans les ruches, continuant inlassablement d’extraire le miel qui se faisait de plus en plus rare au fil des ans. C’est lui qui m’a transmis sa passion pour cet art.

Je me souviens encore de la première fois qu’il m’a tendu une cuillère du précieux liquide, de ce gout si onctueux dans ma bouche. Mais surtout, je revois le sourire de pépé face à ma réaction…

En grandissant, il m’a appris de plus en plus et j’ai aussi eu la chance de rencontrer Biscuit grâce à ça. Côté scolaire…. Ouai vaut mieux ne pas en parler. Vers mes 15 ans, pépé est mort (paix à son âme) : j’y ai vu l’occasion d’abandonner les cours et de reprendre l’affaire familiale. Spoiler : ça n’a pas très bien marché. J’ai perdu une année à essayer de maintenir en vie un business voué à disparaitre, en faisant au passage mourir d’angoisse mes parents quant à mon avenir.

Seize ans, l’âge où l’on devient un homme (j’suis précoce), je me suis lancé dans pleins de boulots tous plus nuls les uns que les autres. De la plus crasseuse des usines au plus insalubre des fastfoods, j’ai vu de tout. J’ai bossé jusqu’à ce que mon compte en banque ne soit pas trop mal. Sept très longues années à économiser dans le but de reprendre le job de mes rêves ailleurs se sont écoulées.

Quand Éternia a ouvert ses portes, crois-moi que j’étais dans les premiers à rentrer. J’ai pris une colocation au quartier Chouwa avec deux inconnus et j’ai commencé mon entreprise apicole dans la plaine sauvage, aux alentours de la ferme d’Orwell. Cela aura été fastidieux pour sûr. Les premiers mois, j’ai recherché et regroupé le plus d’Apitrinis possible pour mes ruches  (que j’ai construites moi-même). J’ai réussis à dégoter une Apireine, que j’ai marchandée à un dresseur. Ensuite il a fallut expérimenter pendant plus d’une année pour arriver aux premiers résultats – j’avais beau avoir de l’expérience, j’étais jamais parti de zéro avant. Autant dire que mon compte en banque était quasiment vide à la fin de l’année....

J’vais pas te raconter de conneries, la vie ici c’est pas toujours facile pour moi. Les ennuis au taff, la dépression qui guette parfois, emprunter du fric à mes pote et même parfois frauder pour économiser ce sont des choses qui m’arrivent souvent. J’ai eu quelques petites embrouilles avec les inspecteurs du coup, mais rien de bien sérieux. Néanmoins j’échangerais pas ma vie pour un million de pokédollars ! J’aime cette région, être au contact de la nature, pouvoir faire des combats pokémons et rencontrer pleins de nouvelles tronches.

Voilà, je crois que j’ai tout dit bonhomme, allez peut-être qu’on se retrouvera un jour *wink wink*.